la nuit au musée | topic commun

Rouages inertes, jadis fiertés d’une époque aussitôt rattrapée par une modernité plus performante. Gadget en attente d’une ligne de code, programmé pour l’immobilité et le silence. Sa conscience, fantasme utopique de ses créateurs, est une perfection qu’il n’a pas la chance d’envisager, ou même d’effleurer. Sa conscience, c’est cette vaste inconnue manquante à l’attraction phare dont il est la star. Lui, le pantin haute définition d’un univers incapable de connaître la moindre limite, le moindre obstacle.
Identité redorée pour les besoins d’un événement de taille, Anton est un des visages de l’empire futuriste de Delos. Minois fait sur mesure que l’on ne manque pas de rafistoler à sa guise, pour des besoins de réalisme et d’authenticité. Tantôt éleveur de mustangs, il se parfait ce soir d’un autre jeu pour éblouir et impressionner ceux qui n’auront d’yeux que pour lui et ses semblables. Vêtements tissés avec élégance et toilette apprêtée pour l’occasion, son allure se veut plus new yorkaise que les habitants de New York eux-mêmes, un défi de taille qui pourtant ne saurait inquiéter le personnel en charge de sa mise à jour exceptionnelle.

Une fois sur place, c’est à l’accueil et à l’accompagnement des invités qu’Anton est assigné. Attitude chevaleresque pour celui qui a toujours su rendre service lorsque quelqu’un le lui demandait. Une seconde nature mais avant tout une attitude ancrée dans des paramètres vus et revus selon les exigences et les nécessités. Au cœur de la salle de réception, on le charge de se faufiler parmi les invités, l’œil attentif aux besoins de chacun, sa perception poussée au maximum pour repérer les éventuelles interventions nécessaires au bon déroulement de la soirée. Enfin la musique se met en route et c’est tout un groupe de personnes qui décide de se rapprocher de la scénette installée pour l’occasion. Les sourires et regards en disent longs : émerveillement naissant chez ceux qu’un brin de magie réussit à ravir.
Lorsqu’il décide de continuer sa ronde, on le retient par la manche. Sexagénaire parée de bijoux inestimables cherche à attirer son attention. Anton sourit alors avec toute la politesse qu’on a bien voulu lui donner et s’incline presque devant elle, autant par respect que par amabilité. « Vous dansez très cher ? » Danser. Ses circuits cherchent dans une mémoire interne, celle autorisée à refaire surface lorsque la situation le demande. Danser. Valse. Mambo. Tango. Java…. Valse. Pour la douceur et l’élégance, pour la grâce et la délicatesse. « Bien entendu. Permettez ? » Main tendue vers une nouvelle expérience, il s’empare des doigts de celle qui le conduit sur une piste improvisée, attendant le feu vert pour débuter une parade censée éblouir et impressionner.

le petit résumé :

Il virevolte un peu à droite à gauche, Yorick, se glissant dans un groupe juste assez longtemps pour que ce soit naturel avant d’aller voir ailleurs. Même s’il ne fait pas partie de ceux qui doivent s’assurer qu’aucun bug ne viendra perturber la soirée, il se sent quand même au travail, alors il joue son rôle. Sourire affable, costume élégant, toujours le petit mot qui fait plaisir pour ceux qui, au fil des discussions, se révèlent investisseurs, futurs ou non. Une coupe de champagne à la main, il se laisse porter par son aisance naturelle au milieu de la foule, s’amuse à étaler ses connaissances en histoire, décoche une anecdote ou deux au bon moment, puis passe à autre chose sans s’attarder.
Des fois il reconnaît un visage familier, hôtes du parc devenus musiciens ou barmaids pour l’occasion, mais c’est si étrange de les voir en costard-cravate et robes cocktail qu’il n’ose pas les approcher.

Soudain se produit comme un crash à la lisière de son regard, et quand il se retourne, il y a des éclats de verre brisé par terre. Vieux réflexe de daron qui remonte à la surface, quand il devait empêcher son·sa gamin·e de manger tout ce qu’iel trouvait sur le sol, il se baisse pour aider le serveur (@Ignacio Molina) à ramasser les débris. “Attention à vous, qu’il lui sort en déposant les morceaux sur son plateau, et puis il file en oubliant de se demander si l’homme était humain ou androïde.” Petite escale dans un coin de la salle, il s’accorde un break qu’il estime bien mérité. C’est à peine s’il a eu le temps de tremper les lèvres dans son verre, surtout là pour donner l’illusion qu’il boit autant que les autres.

résumé:

La nuit au musée

Topic commun

Fumée de clope colle au tissu. Dernier mégot s’écrase dans cendar extérieur avant que duo bancal ne passe les portes. Ce soir, canne trouve paume afin de soutenir carcasse déjà vacillante. Puzzle, en droïde avenant, prévient propriétaire et créateur d’éviter alcool afin que pilules médicinales ne puissent être entravées. Soufflante ne se fait attendre. Hors de question de ne pas fêter pareil anniversaire ! Sans pour autant projeter une gueule à l’envers, humanoïde ne se privera guère de quelques lampées éthyliques.

Le sourire fend faciès. Content d’être là. Costume banal adopté par le directeur des marionnettes et marionnettistes, arborant néanmoins nœud pap’ qui lui sied à merveille, ainsi que lunettes rondes quelques peu burlesques. Crinière en bataille vient terminer allure un poil pittoresque, personnage honorant rumeur et réputation.

Salutations et poignées de main échangées entre quelques discutions inévitables. Assiste de loin à renversement de plateau. Signal sonore lui rappelant alors une soif et une paume libre qui ne demande qu’à attraper cristal. Propose au droïde d’aller acquérir breuvage, quand celui-ci préfère l’installer sur une chaise tel un sénile interdit.

Orchestre en vue. Môme cinquantenaire s’extase devant spectacle. Amusé. Regard tombe sur bon vieux Jack (@Jack Arbuckle) qu’il lorgne sans retenue. Remarque flûte plus tôt entamée, se relève et s’approche sans complexe pour attraper l’objet envié. … Faites pas attention. J’vous débarrasse de ceci. Continuez, continuez ! qu’il lui murmure avant de descendre reste de champagne jalousé, devant retour de droïde médical. Visage se décompose face à bêtise prise sur le fait, ayant défié indications. Muet, repose séant sur assise. Gosse boudant déclare … va peut-être lui chercher un autre verre non ? J’bougerai pas, promis. Puzzle – au codage bien trempé – se charge du maintien de promesse en dérobant canne de propriétaire avant d’échopper serveur et susurrer d’apporter plateau complet pour hôtes musiciens. Flûte pleine qu’il pose à la place de la dérobée ; … Excusez-le. qu’il ajoute avant de retourner aux côtés du vile.

Résumé :